Festival des musiques innovatrices 2008
- Vendredi 30 mai 20h30
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- SABOT (USA)
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- CHRISTOPHER RANKIN, guitare basse
- HILARY BINDER, batterie
www.cesta.cz/sabot!.htm
Monsieur à la basse, madame à la batterie ! La section rythmique issue du trio folk-punk FORETHOUGHT fait preuve d'une complémentarité parfaite en explorant les multiples possibilités qu'offre le tandem basse/batterie. Le duo SABOT a été fondé à San Francisco en 1988, s’est expatrié en République Tchèque en 1993 et s’est depuis produit dans plein de pays au monde (de l’Indonésie à l’Amérique du Sud). De la drum’n bass en bonne et due forme, avec un son gros, gras et enveloppant. Et projetant à l’envi des missiles sonores redoutables de précision. Ce tir de mitraille en ouverture fera décoller le festival comme une vraie chandelle ascensionnelle. - THE CHAP (GB)
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- JOHANNES VON WEIZSACKER, guitare, chant, violoncelle
- PANOS GHIKAS, basse, violon, chant
- KEITH DUNCAN, batterie
- BERIT IMMIG, chant, claviers
A écouter : ”Mega Breakfast” (Lo Recording)
Mutant disco novatrice, pop songs à la sauce moog ou garage-électro-rock, THE CHAP, qui compte déjà trois albums à son actif, joue aux cartes avec les styles musicaux. On y surprend-entend pêle-mêle STEREOLAB, MOONSHAKE, FAUST, ROXY MUSIC, TALKING HEADS, PAVEMENT, JESUS & THE MARY CHAIN, … quelques références "among many" ! Le nom du groupe vient d’un magazine documentant les us et manières du gentleman moderne, style Chapeau Melon et Bottes de Cuir (http://www.thechapmagazine.com). Son humour distancié, ses illustrations et ses articles sur un mode de vie aussi désuet qu’incongru furent une vraie source d’inspiration pour le groupe. Véritable machine à danser, leur pop dadaïste et groovy, agrémentée de bruitages malins et de violoncelle déjanté nous annonce une bien sympathique friday night fever !
http://www.thechap.org
http://www.myspace.com/thechap
Concert en co-production avec le grrrnd zero (Lyon)
- THOMAS ANKERSMIT / VALERIO TRICOLI (D / I)
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- THOMAS ANKERSMIT, saxophone alto, synthétiseur analogique, ordinateur
- VALERIO TRICOLI, magnétophone Revox, lumières, électronics
Interaction son et lumière associant flash stroboscopiques, haut-parleurs directionnels, saxophone et sons électroniques. Le son se propage dans l’espace tel un faisceau de torche électrique ou un rayon laser, investiguant et disséquant à la manière d’un scalpel des objets distants. Les invitant à résonner et à "chanter". La combinaison de projections lumineuses et de ces phénomènes acoustiques extraordinaires engendre une modification de nos perceptions sensorielles.
- Samedi 31 mai 17h
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- KELVIN ZERO (F / LIB)
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- BASILE FERRIOT, percussions amplifiés, objets
- JASSEM HINDI, table de mixage, objets et machines détournés
Musiciens de la jeune génération de l'improvisation libre, BASILE FERRIOT et JASSEM HINDI forgent des pièces grâce à un consciencieux empilage de matériaux que cassent de brusques changements de dynamiques et d’humeurs. Leurs textures sonores à base de percussions, field recordings, objets amplifiés, cut-up et autres saturations contrôlées, oscillent entre musique concrète et noise, tout en incorporant de l'industriel, du rock ou des chants coraniques. Allah Akbar ! - erikm / CATHERINE JAUNIAUX (F / B)
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- CATHERINE JAUNIAUX, chant
- erikm, mini-disk, platines, électronics
Au commencement il y a les histoires, parfois sombres, que conte CATHERINE JAUNIAUX. Avec une aisance stupéfiante, cette chanteuse (qui fut membre de JONIO, AKSAK MABOUL, THE WORK, HAT SHOES et VIBRASLAPS) invente des conversations imaginaires où plusieurs protagonistes lancés du fond de sa gorge, comme lapins hors d’un chapeau, simulent les acteurs du théâtre no. Les sons électroniques d’erikm fusent et infiltrent le discours, installant un environnement troublant, ouvrant la voie ou l’emberlificotant dans tout un écheveau sonore. Une performance habile et fragile, teintée de surréalisme, à cheval et sur le fil ! Ah ! si tous les cabarets du monde….
- Samedi 31 mai 20h30
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- LONGITAL (SK)
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- SHINA LO, chant, basse
- DANIEL SALONTAY, chant, guitare électrique
www.slnkorecords.sk
LONGITAL fait partie des talents prometteurs dont regorge la Slovaquie et tire son nom de la colline qui domine le Danube à Bratislava. L’atmosphère chargée d’histoire de leur ville, au croisement de diverses cultures, a forgé leur son, multicolore. Un mélange de chansons profondes et de rythmiques de l’Est (un son désormais familier à tous ceux qui suivent les Musiques Innovatrices que ponctue régulièrement la venue d’un groupe tchèque), de beaux accords de guitare et d’électronique. La voix sensuelle de SHINA se faisant le vecteur idéal des sonorités particulières de la langue slovaque. Ce duo d’aventuriers promène, depuis 2001, ses paysages sonores de St-Petersbourg à Londres, en passant par Turku et Cork, assurant les premières parties de groupes tels que MOLOKO, LALI PUNA ou THE LEVELLARS.
www.myspace.com/longital
- MATS / MORGAN TRIO (S)
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- MORGAN AGREN, batterie
- GUSTAF HIELM, basse
- MATS OBERG, claviers
http://www.morganagren.com
Véritables légendes vivantes en Suède, le clavier MATS ÖBERG et le batteur MORGAN ÅGREN jouent ensemble depuis 1981. FRANK ZAPPA, qu’ils rencontrèrent en 88, avait la ferme intention de les engager dans son groupe mais dut remettre ce projet à cause de ses problèmes de santé. MATS et MORGAN se sont depuis produits avec TERRY BOZZIO, MIKE KENEALLY, STEVE VAI, DENNY WALLEY et DWEEZIL ZAPPA et autres parents proches de la famille du maître. Presqu’impossible à décrire, - il faut entendre ce condensé énervé-ultra-speedé pour y croire - la musique de MATS et MORGAN, ici rejoints par le bassiste de MESHUGGAH, évolue dans des univers parallèles proches de ceux de KING CRIMSON, MAGMA et bien sûr ZAPPA. Elle fait exploser le carcan du groupe de rock progressif traditionnel et virevolte en tous sens tel un ballon lâché dans une pièce !
http://getsmallprod.free.fr
A écouter : Thanks For Flying With Us, Heat Beats Live, Trends and Other Diseases (Cuneiform / Orkhêstra)
- PASCAL BATTUS / CHRISTOPHE CARDOEN (F)
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- PASCAL BATTUS, microphones de guitare
- CHRISTOPHE CARDOEN, lumière
http://pbattus.free.fr/
Ils ne savent plus quand leurs routes se sont croisées, mais la rencontre se devait d’être. Pressentie autant qu’inévitable. L'un a désossé sa guitare électrique, l'autre les douilles et les lampes qui se trouvaient là… Au sein d’une démarche éminemment expérimentale, la lumière se fait imperceptible lueur ou foudre rythmique, rémanence rétinienne ou fusée éclairante. Le champ magnétique des micros découpe un espace accidenté en captant l’afflux de sang dans un œil ou le flux des machines lumineuses et des câbles électriques… Quelque chose comme le mythe de la caverne revisité par des homo sapiens découvrant l'électricité (mais ce n'est pas ça non plus !). D'autres parlent de poésie... mystère.
- Dimanche 1er juin 16h
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- MICRO + PAUL VOGEL et DAVID LACEY (F/IRL)
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- PAUL VOGEL, clarinette, laptop
- DAVID LACEY, percussions
- LEO DUMONT, percussions
- CYRIL EPINAT, guitare préparée (ou pas)
- MATHIAS FORGE, trombone, magnétophone
C’est lors d’une tournée au Royaume-Uni que les trois Roannais de l’association MICRO (Musique Improvisée en Côte Roannaise) ont rencontré ces improvisateurs de Dublin, membres de l’association I-and-E. Malgré les mille kilomètres qui les séparent, ces cinq musiciens partagent une esthétique proche : une musique de chambre improvisée et horizontale, étirée dans le temps avec superposition de couches, de micro accidents sonores et de bruits blancs acoustiques ou amplifiés, au volume sonore oscillant entre ppp et mezzo forte. - MICHEL HENRITZI / KUMIKO KARINO "Walking In The Shadow" (F / J)
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- MICHEL HENRITZI, guitare, lapsteel & amp
- KUMIKO KARINO, photographies
http://michelhenritzi.canalblog.com
A la façon de ROBERT FRANCK ou de DAIDO MORIYAMA, la jeune KUMIKO KARINO a photographié un Japon crépusculaire (entre Tokyo et le Shikoku, Okinawa et Kyoto). Quand le familier devient étrange et incertain, que la ville déroule une histoire infiniment mélancolique, s'y glissent des ombres comme des personnages anonymes perdus là. En écho, la guitare de MICHEL HENRITZI, jouée du côté de la nuit électrique, entre abstract blues et folk music, déconstruit à l'extrême. On y entend les poussières du Deep South et ses fantômes hanter les cordes et le corps de la guitare, comme un feedback. Guitare et photographies entrelacées nous ouvrent à un voyage immobile, un road movie dans un lointain géographique.
- PUMA (N)
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- ØYSTEIN MOEN, claviers, électronics
- GARD NILSSEN, batterie, percussions, etc
- STIAN WESTERHUS, guitare, etc
A écouter : Isolationism
PUMA a remporté en 2006 l’oscar Jazz Intro en Norvège, chose quasi inconcevable dans nos contrées où un groupe jazz-core aussi jeune comme aussi subversif aurait peu de chance d’intéresser d’emblée les experts et les décideurs. Ce trio remet l’imagination au pouvoir et fait état d’une rage que ne renieraient pas KNEEBODY, THE BAD PLUS ou THE GANG FONT. Saint-Etienne, leur seule date française, figure, entre Pérouges et Vienne, sur la route d’une tournée fleuve de deux mois. L’occasion d’une rencontre inespérée.
Et de quoi conclure le festival en apothéose !
www.puma-music.com
www.myspace.com/pumapumapuma
- Installations
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- JÉRÔME PORET (Berlin) "Résilience"
- La résilience est un phénomène que caractérise le pouvoir d'absorption d'un choc sur un matériau. Elle est cette capacité d’un matériau à résister à des assauts ou à recouvrer son intégrité après les dit assauts; quelqu'un touché par un traumatisme, en prendra acte pour ne plus vivre dans la dépression et le poison que ce traumatisme peut engendrer.
Plusieurs haut-parleurs évoluent sur une plateforme tournante mi-socle/mi-podium. La lumière au centre, un phare en négatif teinté de couleur sodium, provient du service voirie d'une ville. La “chose sonore“ de JEROME PORET ressemble à l’antidéluvienne cabine leslie, mais dont seule subsiste l’ombre portée dans l'espace. L'espace devient alors un stimuli pour la perception, une zone d'ombre mise en lumière par une multitude d'éléments de réel, s’appliquant à en recréer un événement.
En matière de son, utiliser un matériau résilient se résume à faire disparaître les vibrations causées par certaines fréquences. Sa disparition entame l'objet sonore qui perd certaines de ses caractéristiques face à l'environnement qui le “supporte“. Et son rayonnement en est alors affecté.
http://www.virb.com/jeromeporet
http://resiliencejeromeporet.blogspot.com/
Résilience a été réalisée avec l’aide du Conseil Régional Centre et de la DRAC Centre et en collaboration avec le 9bis et Emmetrop. - PIERRE GORDEEFF (Nantes) "Built from Scratch Apparatus"
PIERRE GORDEEFF s'intéresse aux choses et aux objets déconsidérés, à ces déchets dont personne ne veut. Sa démarche questionne nos échelles d'appréciations, quant à l'utile, le nécessaire, le beau. Ses mécaniques sonores qu’amplifieront sans nul doute l'effet loupe et les réflexions sonores des parois et des plafonds du Musée de la Mine font implicitement référence à l'art cinétique et aux machineries de TINGUELY. En interrogeant le futile et le nécessaire, GORDEEFF (qui s’est, dans le passé, produit, avec PIERRE BASTIEN et JEAN-LOUIS COSTES) construit des situations plastiques où lumière et son s’enchevêtrent dans un processus hasardeux et poétique.- PHILIPPE FONTES (Saint-Etienne) "Le Drame du Sucre"
Performance vidéo avec prise de vue en direct et de durée variable (de quelques minutes à plusieurs heures) au cours de laquelle des héros rectangulaires luttent contre une fin annoncée. Si puissamment charpentés, si stables d’ordinaire, ces sympathiques parallélépipèdes ne parviendront pas à échapper à leur propre désagrégation. Au cours d'un processus irréversible, les morceaux de sucre, à l’origine taillés sur le même moule, se singularisent et se différencient les uns des autres. Une sorte de jeu du cirque transposé aux choses et à leur sublimation artistique. http://www.plusmoins.net/index.php?s=03-video
